samedi 13 mars 2010

Je laisse s'enfoncer les racines....





Cela fait quelques semaines qu'une douce chaleur me sert de moteur, que mes matins démarrent par un « je t’aime » et que mes nuits finissent dans un soupir étouffé sur son torse.
Il est mon plus beau cadeau d’anniversaire et la plus belle des récompenses après toutes ces années. Le fruit d’un long travail…

Pendant longtemps, j’ai placé l’amour dans mes priorités (j’ai même traqué l’amour sans relâche dans un autre blog).J’en ai fait un vrai sujet d’études. J’étais devenue docteure en amourologie Bac+ 23 consultations gratuites, fait gaffe quand même tu es en train de tâcher ma liquette en soie avec ton mascara. Et moi-même, me livrais à toutes sortes d’expériences empiriques dans le but de percer le secret du grand amour. Celui des grands, celui qui rend plus fort.

Alors j’ai posé des questions, fait beaucoup d’erreurs, essayé beaucoup, beaucoup d’amoureux, versé des hectolitres de larmes, plaqué 145103 fois, été plaquée 415467 fois, utilisé 14312 litres d’encre rose, turquoise, violette, et 145554 feuilles de journaux intimes (et toujours autant de fautes en orthographes, c’est à n’y rien comprendre…). Ouais, recto-verso.

Et puis je me suis remise en question aussi, et j’ai dégagé trois grandes idées importantes :

1- Amour bien ordonné commence par soi-même : Il ne faut pas attendre de l’amour qu’il te rende plus beau, plus fort, plus serein, il faut soi-même s’escrimer à devenir mieux dans ses pompes pour mériter quelqu’un de bien. L’amour ne règlera pas tes blessures d’égo à ta place.

2- Il faut arrêter tout de suite cette ridicule parade nuptiale qui consiste à camoufler tes défauts, ma poule. A part passer pour une enfant perdue qui ne les connait pas, et qui ne les assume pas, ça ne marchera pas. Les avouer, en rire, essayer de les corriger, sont des attitudes bien plus payantes.

3- Même Hugh Grant (Coup de foudre à Notting Hill, tout ça…) a été découvert au volant de sa caisse en train de se faire faire une gâterie par une pro. Tout ça pour dire qu’il ne sert à rien de s’imaginer devant le maire avec un homme qu’on ne connait que depuis deux semaines, autant dire pas vraiment. C’est un comportement terriblement irrationnel. Dans un mois tu vas découvrir qu’il se tape ta sœur, qu’il regarde le 20 heures, et qu’il refoule du bec. Et tu seras très, très déçue. Et entre temps tu lui auras fait très peur. Il faut du temps pour découvrir l’autre et décider que l’on peut composer avec ses défauts.

Forte de toutes ces leçons de vies, j’ai ravalé mon hystérie, et j’ai travaillé sur moi...


Quand il a débarqué dans ma vie, je courais d'hôpitaux en hôpitaux, les cheveux défaits, entre mon nouveau job de vendeuse (faut bien payer sa croûte), mes soucis d'argent et le chevet de ma grand-mère Lalahamha, Alors oui, il m’a plu tout de suite. Mais je n’avais pas la force de sortir ma panoplie de Barbie. Et quand je ne joue pas la comédie, je suis très facile à cerner.

Alors il m'a serré fort dans ses bras, m'a massé les pieds, m'a fait à dîner, et s’est escrimé à me prouver par A+B que ça pouvait marcher. J’ai décidé de l’écouter. J’ai plongé dans ses yeux clairs, je l’ai laissé me toucher, j’ai observé, morte de trouille, ce qui se passait, pour découvrir qu’il pouvait être la plus belle chose qui pouvais m’arriver.

Ma peur de l'engagement a trouvé un de ses remèdes les plus efficaces: la certitude que quoiqu'il nous arrive, nous ferons face. C'est dans les difficultés que nous nous sommes découverts une résistance. Une capacité à tout réparer, à s’expliquer, à co-mu-niquer (niquer, héhéhéhé…Pardon.)

Et je laisse s'enfoncer les racines de notre histoire. S'ancrer, se solidifier, pour toutes les nuits nous répéter à quel point nous sommes forts. Je suis tous les jours sidérée des trésors de patience et de concessions dont nous faisons preuve pour que ça marche (Vous avez du mal à comprendre aujourd’hui, mais bientôt je vous expliquerais exactement ce par quoi nous passons)


Et ses yeux me semblent chaque jour un peu plus purs, ses baisers chaque jour plus bouleversants, nos discussions chaque jour plus profondes, et nos nuits plus douces les unes après les autres. Je l’aime pour ce qu’il est, et pour ce que je découvre au fur et à mesure.

J’ai trouvé le secret pour ne jamais faire redescendre la passion : Ne pas s’y fier.

Hopkins, je t’aime. Patience, mon Amour, c’est plus très long….

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