
Avant toute chose, je tiens à spécifier un point : je mets ce qui me reste de pudeur de coté au nom de la science, et aux noms des futurs bêtes de sexe qui auront trouvé la voie grâce à cet article . Alors assis-toi, prends des notes, et arrête de lécher l’écran c’est dégueulasse . Par contre, tu peux travailler en binôme si ça te fait plaisir. C’est même « chaudement » recommandé.
Discussion post-coïtale avec ADMV, mon amoureux multi-fonctions (ami, amant, avaleur de poulet dominical chez Maman, roi du montage-démontage de meubles IKEA). Cheveux qui collent, articulations qui grincent, regards dégoulinant de reconnaissance , et il me demande au détour de la conversation s’il est un bon coup . J’en profite pour expliquer à ces messieurs que nous poser cette question APRES que nous vous ayons ruiné les tympans avec nos « ouiiii » c’est :
1 - De la triche
2 - Inutile, vu que vous n’entendez plus rien à présent.
Mais je m’égare.
- Oui ! ai-je couiné. Et je tente de poursuivre : J’aime quand... enfin… parce que... tu… heu… ?
Diantrebleu ! Mon cher et tendre avait réussi à me faire taire (et dieu sait si c’est un exploit…)
Les bons coups, c’est comme les logements dans Paris, les meilleurs sont toujours déjà pris, et malgré un nombre assez élevé de « visites » effectuées depuis le début de ma vie sexuelle, j’ai encore du mal à décrire LE bon coup. Tout ce que je sais, c’est qu’à un moment, je mords l’épaule, je griffe le dos, et je beugle des trucs censurés aux oreilles de mon bien aimé, et j’en conclue que c’était chouette.
Je décidai donc de traquer cette espèce rare de nos contrées dans un safari urbain.
Premier élément d’enquête récolté lors d’une soirée estampillée « jeunesse débridée parisienne » ou Clotilde, réputée « meilleure suceuse de Paris » nous expliquait comment Brandon était un bien meilleur coup que son frangin Steven. Je profitais de ce témoignage exclusif (du à un excès de Mojitos manifestement) :
- Meilleur coup ? C’est-à-dire ?...
- Il la joue nettement moins perso, quoi… c’est assez difficile à expliquer…
- Termine ce délicieux dixième Mojito et explique-nous ça…
- Bah il est ... attentif (Burp) Il écoute… Il veut faire du bien… ça l’en rend doué…
- C’est donc ça… Tu peux aller vomir, maintenant. Non, ça, c’est mes chaussures.
Je reconnais bien là la qualité essentielle d’un bon coup : il veut te faire du bien, il étudie le langage du corps comme langue vivante à la Fac. Mais ce n’est surement pas tout.
Comme une véritable enquête n’est rien sans une bonne infiltration (hum, hum…) je décidai d’aller mouiller…ma chemise.
Je décidai donc, toujours dans un soucis anthropologique , de retourner dans le lit d’ADMV afin d’étudier un Rapport Sexuel Efficace (Bon, c’est pas du jeu parce que je l’aime et que ça joue carrément).
Alors oui, il est quasiment bilingue en « Oh » et en « Ah », je dirais même que la conversation se poursuit à bâtons rompus (re « hum hum ») entre ses terminaisons nerveuses et les miennes, et puis, le déclic, je me lâche. Je comprends ce qui se passe, je me lâche parce que je me sens libre sous son regard, il a… l’esprit ouvert. Assez ouvert pour que j’oublie de me demander si là, comme ça, j’ai pas la cellulite qui tremble.... ADMV donne envie de laisser la lumière allumée. Et si ça ne l'eût pas vexé, là, tout de suite, j’aurais pris mon cahier et un stylo pour noter (en plus, je n’avais pas de support stable…)
Je me suis rappelé par la suite d’un ex-futur amant avec qui ça n’avait pas DU TOUT marché. J'avais fait mon apparition en nuisette en peau de bête dans ma chambre saupoudrée de bougies et en captant son regard, je me suis précipitée sous l'édredon pour me cacher, il appréciait mes courbes comme on examine une vache au salon de l'agriculture. Je n'avais pas spécialement envie de l'entendre s'exclamer "oh la belle bête!" alors j'ai calmé mes chaleurs et il est rentré chez sa mère.
Attentif et ouvert d’esprit… je m’apprêtais à appeler cet article « les deux mamelles d’un bon coup » quand un élément supplémentaire vint se greffer à ma réflexion.
Mon enquête se poursuit sur le canapé de mon salon avec « Le Blond », mon colocataire et ami (d’ailleurs, si ça intéresse quelqu’un, je loue mon colocataire à un excellent rapport qualité-prix. Il fait bureau des pleurs, nounou pour chat, barman, coach sportif, et apporteur de chocolat chaud. Et pour celles qui sauront négocier, elles auront droit à un massage des pieds.)
Je lui expose mes récentes découvertes autour de deux bières et d’une quatre fromages :
- Moui… attentif… ouvert d’esprit… tu as oublié inventif.
- Inventif …(Un autre détail que j'avais oublié de mentionner pour les intéressées potentielles: Mon colocataire a aussi la fonction crac boum hue tagada tsoin, tsoin ... il devrait être coté en bourse, le gougnafier...)
- Ouais, il faut créer, imaginer… proposer… être gourmand.. à ce propos Lula, peux-tu me dire pourquoi tu pique les piles de la télécommande?
- Parce qu'elles sont compatibles avec... Heu, mon ... MP3 ?
Je vais donc résumer pour les deux du fond qui n'ont pas suivi.
Un bon coup, c'est comme une bonne lessive, triple action :
- Ouvert pour neutraliser les inhibitions en profondeur (si je puis dire)
- Inventif (on a tous en tête les publicités pour lessives avec le fameux "Nouveau!" scandé de manière niaise...)
- Attentif et appliqué pour une action ciblée et efficace quelque soit la température.
Voila, exposé terminé et glissé dans la poche arrière de Steven, j'ai de la chance d'avoir au lit un mec qui déchire à en décorner un Mammouth , et je suis actionnaire majoritaire de mon colocataire, par ici la monnaie.
J'aime enquêter utile...
Énorme !!!
RépondreSupprimerJ'adore te lire, je me marre tout seul derrière mon écran XD.
Mais au moins tu ose dire la vérité et ça c'est Magnifique en plus de la façon dont tu le dis :D
Sérieusement, continu !
Par les hasards du web (une amie qui nous lit, qui me lie et qui vous lie) conjoints à ma curiosité, je tombe sur cet ancien article qui me semble assez juste (et suffisamment "généraliste" pour garder une portée quasi-universelle).
RépondreSupprimerJ'ajouterais deux choses :
— D'une part, qu'il arrive parfois, pour des raisons difficiles à définir (chimie des odeurs ?), que le courant ne passe pas, et que malgré les efforts de chacun pour être à l'écoute, la communication est brouillée et l'alchimie ne prend pas (pas de "bon coup universel", en somme)
— D'autre part, le plaisir que l'on prend en faisant l'amour vient de son plaisir propre et également du plaisir donné. Pour moi, un bon coup n'oublie aucun des deux tableaux, c'est à dire que j'apprécie chez mes partenaires qu'elles cherchent à me donner du plaisir, mais également qu'elles en prennent (et il n'est pas rare que je tombe aussi bien sur des femmes qui ne pensent presque qu'à leur plaisir que sur d'autres qui l'oublient – les deux approches sont frustrantes).