jeudi 21 juin 2012

Ma vie n’est pas une comédie romantique…



Dans la vie je suis réputée pour ma force de caractère : Je me remets de tout, je prends des risques, j’assume mes opinions et je pousse des vraies gueulantes. Mais s’il est un domaine où je revendique mon droit  à la sécurité et à la vulnérabilité, c’est bien en amour. 

A l’époque où j’étais vendeuse, j’aimais papoter avec mes collègues en fin de journée, durant la fermeture. Un jour l’une d’entre elle se plaignait d’en arriver régulièrement au mains avec son copain. Tandis qu’une autre racontait ses amours tumultueux avec un homme désormais marié…
Étant a l'époque moi-même en couple, je leur expliquais:

-Moi avec Citrus, quand on se prend la tête, on s’isole vingt minutes pour respirer et analyser la situation froidement. Ensuite quand on arrive à mettre des mots sur ce qu’on ressent, on en parle. Conflit réglé en un temps record et jamais un mot plus haut que l’autre !
Elles m’ont toutes regardés avec des yeux comme deux ronds de flanc avant que l’une d’entre elles ne lâche :
-Putain, mais à ta place comment je me ferais chier ! C’est super ennuyeux, ton truc !
Ça m’a consterné... 

Certaines femmes cherchent dans l’amour le piment de leur vie. Alors elles s’ennuient dans les relations qui vont trop bien. Elles ont leur besoin de frisson, de danger, de cœur qui bat.
 En ce qui me concerne, ma vie est déjà bien assez épicée comme ça, merci. Ma carrière me mets l’estomac en vrac, ma famille est très nombreuse, ce qui multiplie les chances de décès, de larmes, de drames, de divorces et d’engueulades. Et en règle générale dès que tout va bien, les gens ne se gênent pas pour te faire payer ton bonheur. Ça en fait des journées de merde.

Alors si l’amour ne me rend pas plus forte, s’il ne me rassure pas, s’il pèse sur mes uniques épaules, si je dois tricher sur ce que je suis, sur ce que je ressens ou s’il n’est pas réciproque… Il ne m’intéresse pas. 

Oui parfois l’amour mérite que l’on se batte, que l’on s’investisse, que l’on le sauve. Mais avoir porté à bout de bras un couple pendant deux ans m’a permis de remettre les choses en perspective.

Comme tous les garçons et les filles de mon âge, j’ai joué au chat et à la souris, j’ai poireauté des heures en attendant que mon  téléphone sonne, et j’ai souri de plaisir après avoir reçu un texto (vos gueules, j’ai dit), j’ai demandé des conseils à tous mes potes et j’ai triché sur ce que j’étais pour plaire. Mais ça c’était avant. 

Mon amoureux doit être mon coéquipier, mon allié, pas mon adversaire à un jeu qui ne m’amuse pas. 

Les garçons mystérieux, les défis pourris (« grâce à moi il changera/ changera d’avis/ quittera sa copine »)  les courses-poursuites façon « suis moi/ je te fuis », le masochisme sentimental, c’était drôle au lycée.

 Mais depuis j’ai découvert les relations harmonieuses et, grande nouvelle, le cœur bat tout aussi fort. Parce qu’un couple qui va bien a de l’énergie pour les projets, les moments Nutella et toutes les premières fois passionnantes d’un couple. Ma tête n’a jamais autant tourné que le jour ou Citrus m’a soufflé a l’oreille « Toi et moi, on va se marier… ». Parce qu’à ce moment précis, il était un pilier de ma vie et qu’il me comblait sur tous les plans.

Le frisson sexuel de l’inconnu? Du risque ? De l’interdit ? Des clous ! Je ne suis jamais aussi cochonne que quand je me sens aimée, protégée.  Faire l’amour avec une épée de Damoclès au-dessus du lit, c’est pas ma came. Les réconciliations sur oreiller très peu pour moi. Je ne peux pas coucher avec un garçon qui m’a mise en colère, ou qui joue avec mes sentiments. J’aurais l’impression de me faire baiser deux fois, et pas dans le bon sens du terme. Me regardez pas comme ça, je m’énerve pas, j’explique. 

L’homme qu’il me faut, si je le croise, sera mon meilleur ami. Je le connaîtrais sur le bout des doigts, Il s’investira autant que moi et OUI il me tiendra pour acquise. … Mais ça ne l’empêchera pas de poursuivre ses efforts pour rendre notre couple plus funky. En cas de problème il aura à cœur de les résoudre alors communiquer ne lui fera pas peur.

 Je n’aurais pas besoin de jouer les inaccessibles pour conserver son intérêt. Je pense avoir assez de qualités pour garder un homme sans ça.  Je n’ai pas le temps de jouer les filles compliquées. Et pour être honnête, celles et ceux qui le font m’agacent.  

Voilà. J’ai 25 ans et en amour, je sais ce que je veux.



3 commentaires:

  1. Voilà ce que j'avais toujours pensé, sans réussir à le formuler aussi bien. Ce blog fait oeuvre de philosophie.

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  2. Je suis du même avis !!!! Et je vois la vie comme ça aussi!!!!

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  3. Je suis du même avis!!!!! Je vois la vie de la même façon!!! Et la vie comme telle

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