mardi 18 décembre 2012

Zermati, suite: Semaine I


 

Comme je vous le disais, cette semaine, j’ai décidé de tester la Méthode Zermati (dont je rappelle grosso-modo les règles  ici). J’ai minutieusement noté dans un cahier mes repas, mes sensations et mon niveau de faim. Le bilan est édifiant…

Lundi : Je n’ai pas faim de la matinée. Je saute donc le petit déj. Les gargouillis se pointent vers midi.

12h30 : une assiette et demie de couscous. Je ne reconnais pas encore la satiété, je m’arrête quand mon ventre ne fait plus de bruit.

16h30 : je passe devant ma boulangerie-fournisseuse officielle de beignets au chocolat de fin de journée. Les croissants en vitrine me regardent comme un ex qui a envie de remettre le couvert. J’interroge mon estomac. Il fait silence radio. Désolée les croissants, ce n’est pas vous, c’est moi.

16h43 : idée de génie : je passe au supermarché de mon quartier me prendre un pack de beignets au chocolat pour la semaine, je les pose sur la table de la cuisine en me promettant de me ruer sur un beignet des que la faim se fait sentir.

18h30. Je rentre d’un footing d’une heure. je tremble de faim et de fatigue. Je mets un beignet dans ma bouche… IL SUCCULE SA RACE. J’en gémis sur place. Je crois que je suis amoureuse. J’enchaine avec une assiette de raviolis. Je m’arrête quand je n’ai plus l’impression d’avoir faim.

00h30 : Mon ventre gargouille. Je me relève pour manger un beignet. Je crois que j’ai encore faim quand je le termine.

Mardi : Mon ventre à l’air d’avoir envie de s’exprimer, mais je ne parle pas couramment le système digestif ...

8h30 : Deux clémentines, un beignet au chocolat, un verre de jus d’orange qui me dégoute (que je ne termine donc pas) et un café. J’ai encore faim alors je me fais en vitesse une poignée de blé complet, histoire d’avoir de l’énergie.

Note : Je ressens une sorte de « fatigue abdominale » comme si mon ventre, dégonflé, ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Je me rends compte que je contracte les abdos après chaque repas un peu trop chargé. J’ai des réflexes, des fois, je me demande d’où ils viennent…

13h00 : un bol de haricots verts à l’ail, ½ baguette de pain avec du gruyère dedans. Première surprise : Les haricots me procurent plus de plaisir que le pain au fromage. Je m’en délecte.  J’ai encore envie de légumes quand mon assiette est terminée mais je ne finis pas mon sandwich. Je crois que j’étais en manque cruel de légumes.  Promis mon bide, plus jamais ça.

Conclusion : On peut prendre autant de plaisir à manger du vert que des frites si on a faim, et que le corps a identifié un besoin. Z ‘avez pas idée d’à quel point cette découverte révolutionne ma vie….

Et toujours cette « fatigue abdominale…. ».

20h30 : Razzia : un beignet au chocolat, une petite flamkueche, et des raviolis. Je me sens un peu lourde après ce copieux diner, mais pourquoi cette PUTAIN DE FATIGUE ABDOMINALE qui brouille mes sensations, bordel !

Mercredi : Manifestement, mon estomac trouve le concept du petit déjeuner complètement facultatif.  Allez, fais pas ta pute, un petit gargouillis de rien du tout, j’ai envie d’un petit dej... Non ? Putain, t’es dur en affaire…

9h00 : Toujours pas faim…

10h00 : Toujours pas faim….

11h00 : Et maintenant ?... Non…

12h00 : Ah bah voilaaaaa !.....

12h30 : Une petite assiette de blé, deux clémentines, un petit morceau de fromage. 

FAUTE : je n’ai clairement plus faim quand je mets machinalement le fromage dans ma bouche. Je m’en rends compte, et repose. Bonne fille.

C’est quand même chiant cette histoire de repas sautés. Je ne prends ni petit déjeuner, ni gouter et je ne grignote pas. En fait, j’ai un appétit de moineau. Je vais me donner faim avec un footing d’une heure.

21h00 : Livraison de japonais. Je mange sans être sure d’avoir vraiment faim. Deux brochettes au bœuf, quelques sashimis et trois makis. La première bouchée est DI-VINE. Mais je ne termine pas mon repas. Je ne sais pas exactement ce qui me pousse à arrêter de manger, mais je n’ai pas envie de continuer. En général, après mon menu préféré au resto jap, je me sens méchamment lourde. Je ne me suis pas laissé arriver à ce stade. Sans trop savoir pourquoi.

La bonne nouvelle avec cette histoire de petit appétit. C’est que mes prochains rencards ne me regarderont plus bizarrement parce que je bouffe deux fois plus qu’eux (et termine leur assiette) au resto.

Jeudi : La « fatigue abdominale » disparait doucement…

10h00 : une demi-baguette avec du nutella, deux clémentines et un peu de coca light.

17h30 : une grosse faim. Mais je ne mange qu’une clémentine, parce que ce soir, c’est pizza….

20h10 : LE TEST ULTIME : Celui de la pizza de chez Pizza Hut.

J’ai toujours impressionné le Blond avec la vitesse laquelle j’engloutis mon menu « Pizza pour 4 personne +Breadsticks. ». Cet instant est crucial parce que j’aime manger Pizza Hut. Et la pizza est LA bouffe qui me réconforte le plus.

 Quand j’étais plus jeune, j’associais la pizza à la sécurité financière, parce que mes parents en achetaient quand on pouvait se le permettre.  En plus, j’aime me péter le bide et j’ai HO-RREUR de quitter un bon repas frustrée. Alors je veux voir si je peux prendre du plaisir à manger de la pizza sans saper mon équilibre alimentaire. Je meurs de faim.

Les pizzas arrivent. J’enfourne la première lamelle de Breadstick : Orgasme buccal. Je savoure chaque bouchée. J’alterne pizza et Pain au fromage. Je m’arrête à deux parts d’une pizza individuelle et deux lamelles de pain.

-Victoire numéro 1 : C’est trois fois moins que ce que je mange d’habitude !

-Victoire numéro 2 : J’ai reconnu le sentiment de satiété ! Yeah, baby !

-Victoire numéro 3 : Je ne suis aucunement frustrée !

Je termine la soirée sans l’horrible sensation d’avoir une boule de bowling dans le ventre

Vendredi :

7H00 : Paye. Ta. Dalle. Sa mère…. Mais une fois à table, un demi-bol de céréales une clémentine et un café font l’affaire…  

14h00. Un évènement incongru va bouleverser toutes mes croyances les plus profondes.

J’avais dans mon frigo de la pizza de la veille. Je pensais donc qu’une fois ma faim venue, j’allais me jeter dessus… Et, contre toutes attentes, j’ai eu… ENVIE D’EPINARDS.

Genre, j’ai mon plat préféré de tous les temps a porté de palais et non, faut que j’aille m’acheter des épinards. J’en ai fait une fixette : des épinards à la crème avec un petit steak…

Je fonce au supermarché, je passe aux fourneaux et je fais littéralement l’amour à mon assiette. J’ai jamais autant aimé manger de la verdure. J’ai finalement demandé l’aide d’une copine pour terminer la pizza de mon frigo.

 

Je vais vous épargner les deux derniers jours.

BILAN :

Je me vois très bien adopter cette méthode pour de bon. J’ai mangé de tout : Des fruits, des légumes, de la pizza, des sushis, du chocolat… Et j’ai perdu un demi-kilo en sept jours...

Je ne vais sans doute pas me peser souvent, parce que je ne fais pas de fixette sur mon poids (d’autant que je cours, je n’ai aucune idée de ma masse musculaire). Mais ce réapprentissage alimentaire nécessite un peu de vigilance. Pour l’heure, voilà  ce que j’ai retenu :

 

1-En consultant mon cahier, je me rends compte que je mange deux à trois fois moins qu’à l’accoutumé. Sans me sentir bridée. Je vais finalement peut être perdre plus de poids que je ne le pensais…

2-Si j’écoute mon appétit, je ne mange que deux fois par jours (trois les jours de footing).

3-Si j’écoute toujours mon appétit, je suis spontanément attirée par des légumes et des fruits. Dingue…

4- Le seul point négatif de cette méthode est que je mange beaucoup pour tromper l’ennui… Alors ne manger QUE deux fois par jour….

5-Mais quand on attend d’avoir faim pour manger, chaque repas devient un vrai moment de kiffouze.

6-Faut que j’arrête de pousser des petits cris quand je mange…

Enfin, ne me parlez plus de beignets au chocolat avant 2014. Je n’ai toujours pas fini mon paquet…

 
 

2 commentaires:

  1. En tant que lecteur assidu je suis partagé. Si tu commences à résoudre toutes tes névroses est-ce qu'on ne va pas risquer de s'ennuyer sec?

    Allez non soyons fous il reste tellement de sujets fun à traiter.

    Sinon concernant la nourriture, manger moins mais ce qui nous fait plaisir est le meilleur des régimes. Avec un peu de sport on se sent tout simplement renaitre.

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  2. Mon cher Felix,j'aime écrire, et j'ai de la reconnaisance pour mes lecteur, mais entre mes articles et mon équilibre, je ne réflechis pas trop longtemps...

    Et même si j'adopte un comportement alimentaire sain, j'aurais toujours des choses à dire et/ou des looses monstrueuses à raconter :D

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