Comme je vous le
disais, cette semaine, j’ai décidé de tester la Méthode Zermati (dont je rappelle
grosso-modo les règles ici). J’ai
minutieusement noté dans un cahier mes repas, mes sensations et mon niveau de
faim. Le bilan est édifiant…
Lundi : Je n’ai pas faim de la matinée. Je
saute donc le petit déj. Les gargouillis se pointent vers midi.
12h30 : une
assiette et demie de couscous. Je ne reconnais pas encore la satiété, je m’arrête
quand mon ventre ne fait plus de bruit.
16h30 : je
passe devant ma boulangerie-fournisseuse officielle de beignets au chocolat de
fin de journée. Les croissants en vitrine me regardent comme un ex qui a envie
de remettre le couvert. J’interroge mon estomac. Il fait silence radio. Désolée
les croissants, ce n’est pas vous, c’est moi.
16h43 : idée
de génie : je passe au supermarché de mon quartier me prendre un pack de
beignets au chocolat pour la semaine, je les pose sur la table de la cuisine en
me promettant de me ruer sur un beignet des que la faim se fait sentir.
18h30. Je rentre
d’un footing d’une heure. je tremble de faim et de fatigue. Je mets un beignet
dans ma bouche… IL SUCCULE SA RACE. J’en gémis sur place. Je crois que je suis
amoureuse. J’enchaine avec une assiette de raviolis. Je m’arrête quand je n’ai
plus l’impression d’avoir faim.
00h30 : Mon
ventre gargouille. Je me relève pour manger un beignet. Je crois que j’ai
encore faim quand je le termine.
Mardi : Mon
ventre à l’air d’avoir envie de s’exprimer, mais je ne parle pas couramment le
système digestif ...
8h30 : Deux
clémentines, un beignet au chocolat, un verre de jus d’orange qui me dégoute
(que je ne termine donc pas) et un café. J’ai encore faim alors je me fais en
vitesse une poignée de blé complet, histoire d’avoir de l’énergie.
Note : Je
ressens une sorte de « fatigue abdominale » comme si mon ventre,
dégonflé, ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Je me rends compte que je
contracte les abdos après chaque repas un peu trop chargé. J’ai des réflexes,
des fois, je me demande d’où ils viennent…
13h00 : un
bol de haricots verts à l’ail, ½ baguette de pain avec du gruyère dedans. Première surprise : Les haricots me procurent plus de plaisir que le
pain au fromage. Je m’en délecte. J’ai encore envie de légumes quand mon
assiette est terminée mais je ne finis pas mon sandwich. Je crois que j’étais
en manque cruel de légumes. Promis mon
bide, plus jamais ça.
Conclusion :
On peut prendre autant de plaisir à manger du vert que des frites si on a faim,
et que le corps a identifié un besoin. Z ‘avez pas idée d’à quel point
cette découverte révolutionne ma vie….
Et toujours cette « fatigue abdominale…. ».
20h30 :
Razzia : un beignet au chocolat, une petite flamkueche, et des raviolis.
Je me sens un peu lourde après ce copieux diner, mais pourquoi cette PUTAIN DE
FATIGUE ABDOMINALE qui brouille mes sensations, bordel !
Mercredi : Manifestement,
mon estomac trouve le concept du petit déjeuner complètement facultatif. Allez, fais pas ta pute, un petit gargouillis
de rien du tout, j’ai envie d’un petit dej... Non ? Putain, t’es dur en
affaire…
9h00 :
Toujours pas faim…
10h00 :
Toujours pas faim….
11h00 : Et
maintenant ?... Non…
12h00 : Ah
bah voilaaaaa !.....
12h30 : Une
petite assiette de blé, deux clémentines, un petit morceau de fromage.
FAUTE : je
n’ai clairement plus faim quand je mets machinalement le fromage dans ma
bouche. Je m’en rends compte, et repose. Bonne fille.
C’est quand même chiant cette histoire de repas sautés. Je
ne prends ni petit déjeuner, ni gouter et je ne grignote pas. En fait, j’ai un
appétit de moineau. Je vais me donner faim avec un footing d’une heure.
21h00 :
Livraison de japonais. Je mange sans être sure d’avoir vraiment faim. Deux
brochettes au bœuf, quelques sashimis et trois makis. La première bouchée est
DI-VINE. Mais je ne termine pas mon repas. Je ne sais pas exactement ce qui me
pousse à arrêter de manger, mais je n’ai pas envie de continuer. En général,
après mon menu préféré au resto jap, je me sens méchamment lourde. Je ne me
suis pas laissé arriver à ce stade. Sans trop savoir pourquoi.
La bonne nouvelle avec cette histoire de petit appétit.
C’est que mes prochains rencards ne me regarderont plus bizarrement parce que
je bouffe deux fois plus qu’eux (et termine leur assiette) au resto.
Jeudi : La « fatigue abdominale »
disparait doucement…
10h00 : une
demi-baguette avec du nutella, deux clémentines et un peu de coca light.
17h30 : une
grosse faim. Mais je ne mange qu’une clémentine, parce que ce soir, c’est
pizza….
20h10 : LE
TEST ULTIME : Celui de la pizza de chez Pizza Hut.
J’ai toujours impressionné le Blond avec la vitesse laquelle
j’engloutis mon menu « Pizza pour 4 personne +Breadsticks. ». Cet
instant est crucial parce que j’aime manger Pizza Hut. Et la pizza est LA bouffe
qui me réconforte le plus.
Quand j’étais plus
jeune, j’associais la pizza à la sécurité financière, parce que mes parents en
achetaient quand on pouvait se le permettre. En plus, j’aime me péter le bide et j’ai
HO-RREUR de quitter un bon repas frustrée. Alors je veux voir si je peux
prendre du plaisir à manger de la pizza sans saper mon équilibre alimentaire.
Je meurs de faim.
Les pizzas arrivent. J’enfourne la première lamelle de
Breadstick : Orgasme buccal. Je savoure
chaque bouchée. J’alterne pizza et Pain au fromage. Je m’arrête à deux parts d’une
pizza individuelle et deux lamelles de pain.
-Victoire numéro 1 : C’est trois fois moins que ce que
je mange d’habitude !
-Victoire numéro 2 : J’ai reconnu le sentiment de satiété !
Yeah, baby !
-Victoire numéro 3 : Je ne suis aucunement
frustrée !
Je termine la soirée sans l’horrible sensation d’avoir une
boule de bowling dans le ventre
Vendredi :
7H00 : Paye.
Ta. Dalle. Sa mère…. Mais une fois à table, un demi-bol de céréales une
clémentine et un café font l’affaire…
14h00. Un
évènement incongru va bouleverser toutes mes croyances les plus profondes.
J’avais dans mon frigo de la pizza de la veille. Je pensais
donc qu’une fois ma faim venue, j’allais me jeter dessus… Et, contre toutes
attentes, j’ai eu… ENVIE D’EPINARDS.
Genre, j’ai mon plat préféré de tous les temps a porté de
palais et non, faut que j’aille m’acheter des épinards. J’en ai fait une
fixette : des épinards à la crème avec un petit steak…
Je fonce au supermarché, je passe aux fourneaux et je fais
littéralement l’amour à mon assiette. J’ai jamais autant aimé manger de la
verdure. J’ai finalement demandé l’aide d’une copine pour terminer la pizza de
mon frigo.
Je vais vous épargner les deux derniers jours.
BILAN :
Je me vois très bien adopter cette méthode pour de bon. J’ai
mangé de tout : Des fruits, des légumes, de la pizza, des sushis, du
chocolat… Et j’ai perdu un demi-kilo en
sept jours...
Je ne vais sans doute pas me peser souvent, parce que je ne
fais pas de fixette sur mon poids (d’autant que je cours, je n’ai aucune idée
de ma masse musculaire). Mais ce réapprentissage alimentaire nécessite un peu
de vigilance. Pour l’heure, voilà ce que
j’ai retenu :
1-En consultant mon cahier, je me rends compte que je mange
deux à trois fois moins qu’à l’accoutumé. Sans me sentir bridée. Je vais
finalement peut être perdre plus de poids que je ne le pensais…
2-Si j’écoute mon appétit, je ne mange que deux fois par
jours (trois les jours de footing).
3-Si j’écoute toujours mon appétit, je suis spontanément
attirée par des légumes et des fruits. Dingue…
4- Le seul point négatif de cette méthode est que je mange
beaucoup pour tromper l’ennui… Alors ne manger QUE deux fois par jour….
5-Mais quand on attend d’avoir faim pour manger, chaque
repas devient un vrai moment de kiffouze.
6-Faut que j’arrête de pousser des petits cris quand je
mange…
Enfin, ne me parlez plus de beignets au chocolat avant 2014.
Je n’ai toujours pas fini mon paquet…
En tant que lecteur assidu je suis partagé. Si tu commences à résoudre toutes tes névroses est-ce qu'on ne va pas risquer de s'ennuyer sec?
RépondreSupprimerAllez non soyons fous il reste tellement de sujets fun à traiter.
Sinon concernant la nourriture, manger moins mais ce qui nous fait plaisir est le meilleur des régimes. Avec un peu de sport on se sent tout simplement renaitre.
Mon cher Felix,j'aime écrire, et j'ai de la reconnaisance pour mes lecteur, mais entre mes articles et mon équilibre, je ne réflechis pas trop longtemps...
RépondreSupprimerEt même si j'adopte un comportement alimentaire sain, j'aurais toujours des choses à dire et/ou des looses monstrueuses à raconter :D