vendredi 2 août 2013

Lula: 1-Les primates:0.



 
Alors Ouaaaaaais l'été c'est cool, les hormones qui dégoulinent, le soleil qui me tripote de ses rayons dorés, le maquillage moite c'est merveilleux. M'enfin s'il y a un truc qui me donne des envies de vasectomie maison, c'est les relous de rues qui te prennent pour une étale de boucher sous le prétexte que t'as décidé t'habiller de façon adéquate à la saison, normal.

Je descendais l'avenue du Maine, cheveux aux vents, jupette qui flotte, talons aiguilles qui claquent quand, assis sur un muret, deux hommes, bières à la main, commentent ma tenue comme si je leur avais demandé leur avis :
-Ouuh...
-Salut poulette ! (et autres expressions ringardes, ils avaient bien la quarantaine chacun) (je sais c'est pas une excuse).
Et plus je m'éloignais, plus les termes devenaient irrévérencieux. jusqu'aux mots en « asse » ....

 Je me suis arrêté et j'ai fait demi-tour pour me planter devant eux, sourcil relevé. L'un d'eux a instantanément rougi :
-Désolé, pardon madame, pardonpardonpardonpardon....

Hin hin. Pas de bol pour toi, j'ai des aigreurs d'estomac, j'vais t'en faire profiter. 

J'attaque. Mon regard est sévère, mon indexe se tient prêt à remuer :

-Excusez-moi, messieurs, vous pensez sincèrement que c'est comme ça que vous arriverez à vous taper des femmes (putain mais comment j'ai fait la dernière fois pour avoir une voix grave? C'est chiant, cet octave de mineure, lààààà) ?... 

Silence, ils me regardent comme si j'étais armée. Les passants nous dépassent, curieux. Je poursuis :

-Non mais vraiment, est-ce que ça a déjà marché ? Vous avez déjà croisé une femme assez bête pour être réceptive à ça ?...

L'un des deux baisse le regard. L'autre garde ses yeux bleus rivés sur moi sans même les cligner (l'alcool fait faire des choses incroyables). Je commence à m'agiter:
-Vous savez ce que je fais dans la vie ? (silence)? Je suis coach en séduction ! (HAHAHAHAHA!!!... non). Et votre manière d'aborder est absolument pi-toy-able. 

-Oh, me mettez pas dans le lot, hein ? C'est lui qui parlait...
-Je m'en fout, ça vous servira de leçon ! Et si un jour l'envie vous prend de recommencer, souvenez-vous de cet instant précis... 

Je tourne les talons avec un jeté de tignasse, et reprend ma route en roulant des fesses. La tête haute, le regard vers l'horizon, je suis Beyonce. Barrez-vous de ma rue.


N'empêche, comment j'te les ai mouchés, ces deux branques!...



...Ou alors ils étaient trop surpris et bourrés pour répliquer, je sais pas...











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