Je fantasmerais bien sur Orelsan s'il
avait pas tant de problèmes avec les meufs...
23h38, Virginie dort dans la l’alcôve
de mon appartement. Depuis le temps que je me dis qu'il faudrait que
je vous parle d'elle. Un petit tour aux toilettes, son sommeil à
l'air tranquille.
Virginie, ma petite nenette, ma toute
belle, ma douce, ma grande gamine de 50 ans. C'est une dame
handicapée sur qui je veille depuis deux ans. J'ai tellement de
chose à dire sur notre lien, mais je n'en vois pas l'utilité. Et
j'ai pas envie d'exploiter le travail que j'accomplis auprès d'elle
pour bien me faire voir. Mais elle m'a apporté une grande leçon :
La maternité demande une telle patience... Et un amour
inconditionnel. Ma Vivi, je l'aime, même quand elle m'agace, même
quand elle fait des caprices au monoprix, même quand elle répète
dix fois la même chose, et même quand elle me demande ce qu'on
mange ce soir alors qu'on vient de terminer de déjeuner. Je l'aime
comme on aime un gosse : Suffit de le voir sourire pour tout lui
passer... Mais je ne me sens pas de procréer tout de suite.
Les Casseurs-Flowteurs en boucle dans
le casque, je me sens bien. Peut-être un peu trop. Déjà six ans
que j'ai rédigé mon premier post de blog criblé de fautes et de
blagues dont j'ai honte désormais. Je n'ai jamais eu vocation à
être une blogueuse influente. En replongeant dans mes maigres
archives, je revois mes interrogations, mes tourments, les étapes de
mon parcours affreusement banal. Je me souviens de mon mal-être, ça
me semble si loin... Oui, mes blogs m'ont surtout servi à me
comprendre et à régler mes petits dysfonctionnements persos. C'est
chose faite et je m'en rends compte ce soir.
C'est à peine si je me reconais dans mes premiers jets. Je mesure au fil des lignes, les conséquences de mes histoires, J'ai traversés milles vies durant ces six dernières années. Saint-Germain en Laye, Versailles, Saint Cloud, Paris, Le Blond, Sophinette, Cork, Londres, Citruc Fresh, Maman, L'ours,.. Des milliers de petits boulots, quelques victoires professionelles, quelques gifles aussi, J'ai transformé chaque évènement en leçon et surfé invariablement pour me sortir gagnante de chaque situation.
L'année dernière ç peu près à la même période, j'expliquais que ma peur de grandir était mon dernier frein. Je sors d'un an de travail sur moi. J'ai compris que mes actes avaient des conséquences, que je ne devais jamais prendre de responsabilités que je ne tiendrais pas. En attendant, ça fait deux ans que j'ai ma petite Vivi au bout des bras, Elle est la preuve vivante que l'on peut désormais compter sur moi et que je suis apte à prendre soin de quelqu'un d'autre que moi.
L'amour ? Je l'ai trouvé. Après m'être amouraché de tous les pervers narcissiques de la planète, je me suis ensuite fiancée avec une garçon adorable, mais pas fait pour moi puis, au fil des histoires, j'ai tiré des leçons. Et puis mon petit soldat a débarqué et m'a appris à prendre des décisions indépendante de mes émotions. Je me fais confiance et en amour, je n'aspire qu'à la paix. Je suis revenue des passions, des retournements de situations, des histoires dignes de mauvais soap opéra. Ma relation amoureuse actuelle est simple, douce, empreinte de respect, de communication et de projets.
L'approbation ? J’apprends doucement à m'en foutre. J'ai tellement eu besoin d'exister. Ce soir il me semble que cette démarche n'a plus de sens. Être reconnue dans mon domaine pour la qualité de mon travail et gagner ma vie en faisant ce que j'aime est une belle perspective. Mais je prend conscience que de chercher indéfiniment à plaire à tous le monde est ridicule. De toutes les façons, je pourrais bien sauver douze-milles villages d'Afrique ou inventer un suppositoire contre le SIDA, ceux qui voudront me haïr me haïront. Et le problème ne vient pas forcément de moi.
Mon corps ? J'apprends à l'aimer et à l'apprivoiser. Je l'avoue, il m'arrive encore de me scruter en culotte dans le miroir et de me dire que quand-même, ces chevilles... Et ces genoux... Tan pis. Je ne suis pas parfaite, mais l'ensemble est plutôt ferme et sympa et personne n'a encore vomi devant ma silhouette nue. Mon corps, je l'anime comme je le veux et ça me définit plus que mon tour de cuisses... Je mange à ma faim, je prend plaisir a manger (même en étant devenue végétarienne), je fais du sport, je danse, je cours et quand je transpire, je me sens vivante. Je prend du plaisir ou je peux et je m'occupe très bien de moi.
Mes erreurs ? Je me suis pardonnée, puisse que je les ai comprises, que je les assumes et les corriges. Mon père me dit souvent « ma pauvre petite, tu cumules les boulettes mais on t'en veux jamais parce que bon, t'es gentille... »
Oui, c'est vexant, surtout quand il le dit en me caressant la crinière comme à un animal boiteux. Mais la part de vrai c'est que je n'ai jamais été mauvaise. Ce n'est pas inscrit dans mon ADN. Je suis la meuf avec le plus de scrupules au monde. Et quand mes actes causent des dégâts collatéraux, je m'insulte intérieurement dans toutes les langues...
Quand on a assimilé l'idée, on en tire une conclusion simple : Avant d'agir, s'assurer que mes décisions n'auront de conséquences négatives sur personnes d'autre que moi-même. Et depuis que j'ai intégré le principe, mon système digestif me remercie. C'est plus efficace sur mes petits désordres intérieurs que n'importe quel yaourt au Bifidus actif. Et je dors mieux aussi.
C'est à peine si je me reconais dans mes premiers jets. Je mesure au fil des lignes, les conséquences de mes histoires, J'ai traversés milles vies durant ces six dernières années. Saint-Germain en Laye, Versailles, Saint Cloud, Paris, Le Blond, Sophinette, Cork, Londres, Citruc Fresh, Maman, L'ours,.. Des milliers de petits boulots, quelques victoires professionelles, quelques gifles aussi, J'ai transformé chaque évènement en leçon et surfé invariablement pour me sortir gagnante de chaque situation.
L'année dernière ç peu près à la même période, j'expliquais que ma peur de grandir était mon dernier frein. Je sors d'un an de travail sur moi. J'ai compris que mes actes avaient des conséquences, que je ne devais jamais prendre de responsabilités que je ne tiendrais pas. En attendant, ça fait deux ans que j'ai ma petite Vivi au bout des bras, Elle est la preuve vivante que l'on peut désormais compter sur moi et que je suis apte à prendre soin de quelqu'un d'autre que moi.
J'ai, au fil des ans, forgé mes
convictions, adopté un mode de vie qui me ressemble et je construis
brique par brique une vie qui me correspond. Mon lieu de vie, mon
mec, mon job, mes activités, mes amis. Toutes ces choses sont le
fruit de mes efforts, de mes évolutions. En regardant le rétro, je
me rends compte que c'était pas gagné. Et que même si le pire est
derrière moi, la route est encore longue. Si je devais parler à la
petite connasse à frange que j'étais a 22 ans, je lui ferais un
câlin et je lui dirais de ne pas s'en faire et que tout irait
bien... Mais que la tout de suite, le mot quelle m'évoque est
PAUMEE...
Et vous savez quoi ? Une fois
cette grosse pelote de névroses disséquée, je me surprend à
trouver la vie si simple... Je prétend pas avoir tout compris, mais
j'éprouve aujourd'hui un vrai sentiment de paix et de confiance.
Pendant des années je me suis sentie prisonnière de moi-même et de
la façon dont mon histoire m'avait forgée. Puis j'ai compris que
j'étais la seule responsable de ce qui pouvait m'arriver ou du
chemin que prendrait ma vie. Cette idée m'a d'abord fait peur,
aujourd'hui, elle me rassure. Je tiens debout, je connais mes
capacités et elles me semblent suffisantes pour m'en sortir dans la
vie.
Mais le résultat de toute cette
introspection, c'est que je ne vois plus l'utilité de raconter ma
vie En soi elle n'est pas exceptionnelle. Ce blog n'est plus mon seul
terrain d'expression. Je me suis éparpillée dans quelques sites
webs, dans deux bouquins, et à la radio. Et ce n'est que le début.
Cet article sera donc le dernier. N'en
déplaise aux deux derniers lecteurs et demi qui traînaient encore
dans le coin. Et si j'ai vraiment un truc qui me chiffonne, il me
reste le journal intime, mon mec, ou mes copines pour en discuter...
Il ne me reste plus qu'à vous
embrasser fort avant de disparaître sur la pointe des pieds...
Chaineiz.
Ce blog fut un plaisir à lire.
RépondreSupprimerBon courage pour la suite et félicitations pour ces réussites : elles sont loin d'être négligeables et elles sont méritées.
Chère Côté Face d'une vie que vous donnez envie de croquer dans tous les sens du dico,
RépondreSupprimerJe souhaite vous rencontrer ou du moins vous parler en privé car quand je trouve une perle pour mes projets j'ai du mal à les laisser à la mer dans leur coquille :-) Rassurez vous je ne suis pas envahissante, juste directrice de création....et respectueuse du travail d'autrui que je ne veux pas piller comme tant d'autres. donc ! Comment vous joindre ! Voici un mail intermédiaire parceque je suis une sauvage pas envie d'en recevoir 1000 d'inconnus spammeurs :-) sur tumblr : dolcevitame . Je n'y suis pas assidue (du tout) mais nous pourrons échanger en privé. J'ai hâte ! J'espère que vous n'avez pas lâché votre jolie plume... Stephanie
Merde. Tu termines juste quand j'arrive !
RépondreSupprimer