mardi 21 mai 2013

« Quelques notes de… » Oh, ta gueule.




Ce qu’il y a de bien, avec l’amour, c’est qu’on est toujours surpris par la candeur avec lequel on le vit. Enfin, je parle pour les autres parce que personnellement, je ne peux m’empêcher de décortiquer mes histoires de cœurs.

Mais j’m’en plains pas, parce que ça m’a évité bien des déboires et des désillusions cette année.

Je dis toujours que « l’amour qui marche, c’est quand le corps, le cœur et la tête sont d’accord ».  Lorsque je rencontre un garçon, j’ai beau me prendre pour Ann Athaway, mon petit soldat reste en veille. Un peu comme une capote anti-sentiments. Il ne se laisse pas distraire par des yeux trop bleus, des muscles trop saillants ou une nuit un peu trop torride. Ce qui fait que, parfois, je me retrouve à  mettre fin à une relation qui me chamboule au plus profond de mon cœur, parce que le mec s’en branle/ que j’ai cramé un truc louche/ que j’ai déjà capté qu’on ne serait pas compatible. Je passe au mieux pour une instable-incasable, au pire pour sans cœur. Pardon de sauver mes fesses, hein ?

Pour rompre avec un garçon dont on est folle, il faut une sacrée confiance en sa capacité de jugement. Et c’est quelque chose que j’ai acquis avec le temps et, il faut être honnête, lorsque les mois se succèdent dans le froid et le célibat, on se demande si l’on a bien fait.

Puis viennent rôder les charognards de l’amour. Ceux qui tentent de négocier votre self-estime pour un ersatz de relation.

Il y a des nuits ou je me suis détestée de ne pas avoir su avaler les couleuvres (entre autres) que certains garçons ont tentés de me faire engloutir. Je m’en suis voulue de ne plus me laisser submerger par l’avalanche d’émotion qui nous traversent lors d’une rencontre. Et au détour de certaines conversations entre filles, je me suis reprochée de ne pas avoir su accorder le bénéfice du doute aux embryons d’histoires conçues cette année.  Mais aujourd’hui, je m’en remercie.

  Aujourd’hui, j’ai 15 ans et demi dans mon cœur et sur mes statuts Facebook, mais c’est pas grave parce que j’ai l’approbation de mon cerveau pour abandonner mon contraceptif sentimental. Un jour, un petit blond est arrivé avec une bouille de bébé chiot et sa mauvaise manie de me dire tout le temps tout ce qui lui passe par la tête. Des histoires de cabas à roulettes et de saxos. Comme ça. Sans filtre. C’était drôle, et pas commun.

Un jour, lui et moi étions au restaurant et, je me sentais anormalement bien. J’ai senti un crac. Accident de capote. Dans ma panique, j’ai versé une petite larme. Alors il m’a caressé la joue, ouvert ses yeux immenses et m’a dit « Hey ! Détend-toi, tu es tombé sur le garçon le plus adorable de France ! »  Il a  très bien percé mes exigences, et m’a présenté un Test HIV (pour Histoire Intense et Viable) OK.

Alors j’ai cessé de me protéger et ce qui devait arriver arriva. Je suis tombée en amour.

J’avais envie d’écrire un texte à la sauce bloggueuse. Un truc shiadé et un peu cryptique, qui parlerait de «quelques notes de Saxo sur lesquels je pose mes mots. Tes clés dans ma poche, des rires et des soupirs qui résonnent dans la nuit. Est-ce que ça te dit ? » Mais j’ai eu envie de m’auto-claquer. J’avais envie de l’appeler « Pour quelques notes de saxo. » Mais heu… Non. Pour des raisons évidentes.


J’ai juste envie de dire « Je suis heureuse de t’avoir attendue, d’avoir viré tous ceux qui ne méritaient pas ta place, tu es -et de très loin- celui qui la méritait le plus, et j’espère mériter celle que tu me laisse aujourd’hui. Merci de me comprendre et me rassurer tous les jours. En échange je te promets d’être la plus douce, la plus dévouée et la plus indulgente des copines. Et aussi, j’ai pas fait la vaisselle ce matin. Pas eu l’temps. Désolée. 


 

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